Pendant les trois semaines qui suivent l’attentat de Sarajevo, la pression de l’Autriche-Hongrie sur la Serbie, accusée sans preuve décisive de complicité, est de plus en plus forte. La tension gagne l’Europe au fur et à mesure des déclarations of-ficielles. L’Allemagne renouvèle son soutien indéfectible à l’Autriche-Hongrie alors que la Russie se revendique protectrice des Slaves orthodoxes face à l’Empire aus-tro-hongrois. Se dressent alors deux blocs : le pangermanisme et le pansalvisme. Le 20 juillet, le président de la République Raymond Poincaré, en visite en Russie, et le Tsar Nicolas II réaffirment l’alliance franco-russe. Le 23, l’Autriche-Hongrie adresse un ultimatum à la Serbie pour manifester son insatisfaction dans l’enquête sur l’assassinat de son héritier et exiger des mesures contre l’activisme anti-autrichien.