La « Sainte-Flanelle » remporte sa première Coupe Stanley

En Europe dès le mois de février 1916 la bataille de Verdun fait rage, suivie en juillet par la bataille de la Somme dans laquelle plus de 600 000 hommes trouvent la mort. Au Canada 1916 c’est l’année de la « Sainte-Flanelle », surnom donné par les partisans et la presse aux Canadiens de Montréal. Bien que les choses au début vont plutôt mal pour l’équipe avec 7 parties perdues sur les 12 premiers matchs, le 5 février tout change. Lors d’un affrontement contre les Blueshirts de Toronto, Montréal l’emporte 10 à 5. Et c’est le grand départ d’une série de 11 victoires en 12 rencontres. L’équipe termine en tête du classement. Et le 30 mars : victoire ! Grâce au talent de plusieurs joueurs vedettes, dont l’entraîneur (aussi sur la glace) Édouard Lalonde, l’équipe remporte sa première coupe Stanley en gagnant 3 matchs à 2 contre l’équipe des Rosebuds de Portland. Fait cocasse, les Rosebuds de Portland, ligue américaine concurrente de la LNH, et première équipe basée aux Etats-Unis à participer, est intégralement composée de joueurs Canadiens ! Tous les matchs sont disputés au Québec, à l’Aréna de Westmount. Curieusement, l’assistance à la partie décisive est la plus petite des séries éliminatoires mais les spectateurs présents vivent des moments magiques comme jamais auparavant. Les journaux de Montréal couvrent abondamment l’événement en soulignant le fait que « l’assistance était plutôt maigre… » dixit le journal Le Canada.

 

Sources
Les Canadiens de Montréal
La coupe Stanley, un peu d’histoire

Photographie
Les Canadiens de Montréal – saison précédente 1912-1913 / Domaine public canadien et américain
Premier rang, de gauche à droite: Donald Smith, Newsy Lalonde, Georges Vezina, Jack Laviolette, Ernest Dubeau, Didier Pitre
Deuxième rang, de gauche à droite: Louis Berlinguette, Pete Degrowy, Cy Denneny, Shorty Coderre, inconnu et Hector Dallaire