La montée en puissance

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La Russie mobilise également la moitié de ses troupes pour porter secours à la Serbie. Toujours en quête d’expansion, elle voit aussi dans un éventuel conflit, l’occasion d’accéder aux détroits de la Mer noire et à la Méditerranée par les Balkans, effaçant par la même la débâcle de la guerre russo-japonaise de 1905 qui avait stoppé ses convoitises en Extrême-Orient. Le tsar Nicolas II espère également faire diversion aux contestations internes qui fragilisent son pouvoir. Face à cet engagement, l’Allemagne déclare « l’état de danger de guerre ». En France, l’inquiétude est à son paroxysme. Dans L’Écho de Paris daté du 30 juillet, le député Albert de Mun témoigne : « L’heure a-t-elle sonné ? Ce jour est-il venu ? C’est à l’Allemagne de le dire ! » Le Royaume-Uni, lié à la France par « L’Entente cordiale », une série d’accords qui harmonisent leurs rapports, retient son souffle.